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Du Puy en Velay (43) à Nieigles-Prades (07) ![]() |
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Viaduc en basalte de la Recoumène |
A la fin du XIXème siècle, la liaison ferroviaire Clermont-Ferrand - Nîmes était à l'étude. Les habitants d'Ardèche et de Haute-Loire espéraient alors la construction d'une ligne entre les villes d'Aubenas (Nieigles-Prades) et du Puy-en-Velay, permettant alors la liaison Clermont-Ferrand - Nîmes. Mais à cette époque, une deuxième solution était évoquée : un passage par la vallée du Haut-Allier. Cette deuxième solution fût finalement choisie et en 1870, la "ligne de la Lozère" était inaugurée : de Clermont, elle rejoignait Brioude, continuait vers Langeac, puis vers Langogne par la vallée du Haut-Allier, passait à Villefort pour enfin arriver à Nîmes. Alti-ligériens et ardéchois ne cesseront alors de se battre pour leur ligne, qui leur permettrait entre autre de réduire le trajet entre Aubenas et le Puy à 3 h au lieu de 2 jours. Elle permettrait surtout de développer l'activité et le commerce sur toute la zone concernée. |
![]() Viaduc en arkose des Badioux |
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Viaduc de la Recoumène Haut de page |
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![]() Pilier du viaduc métallique de Chabannes |
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La ligne partirait donc du Puy, passerait près de Laussonne, puis au Monastier-sur-Gazeille (3700 habitants à cette époque). Elle atteindrait alors son point culminant à Présailles (1078 m), à la sortie du tunnel, puis elle rejoindrait la Loire à Issarlès, suivrait le fleuve jusqu'à la Palisse et continuerait vers Saint-Cirgues. Elle franchirait alors la ligne de partage des eaux (Méditerranée/Atlantique) dans le tunnel du Roux. A la sortie de ce tunnel, un problème se posait. L'altitude était encore de 933 m et le terminus (Nieigles-Prades), à 18 km à vol d'oiseau, n'était qu'à 263 m, soit 670 m plus bas. Il fallut donc élaborer la "spirale de Montpezat" pour que la pente reste satisfaisante pour les trains : sur quelques kilomètres, plusieurs souterrains formeraient une boucle hélicoïdale sur 4 niveaux. La ligne passerait donc plusieurs fois sous elle-même. Cette spirale ne restera qu'un projet titanesque. A la fin des travaux en 1939, le tronçon Le Puy - Le Monastier est achevé (gares, maisons de gardes-barrières, entrepôts aussi). Il ne reste que les rails à poser. Au-delà du Monastier, la voie franchit la Gazeille sur le Viaduc de la Recoumène, passe le tunnel d'Avouac (75 m), celui de Présailles, passe à côté des fondations de la gare de Présailles (au-dessous, câves voûtées), puis s'arrête 500 m plus loin dans un champ, où devait être construit le viaduc de Mezeyrac, pour franchir l'Orcival et entrer en Ardèche. Le projet prévoyait le franchissement de la Veyradeyre et du Gage (affluents de la Loire) puis de la Loire elle-même à Lapalisse, de traverser le tunnel du Roux (percé, lui) avant d'attaquer la spirale de Montpezat. Il restait donc beaucoup de travail côté Ardéchois. |
Pont près d'Avouac ![]() Viaduc de la Recoumène |
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Viaduc de la Recoumène |
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ardent défencseur de la Transcévenole Haut de page |
Si la construction de la ligne côté Haute-Loire était à ce point avancée, c'était certainement grâce à l'acharnement de Laurent Eynac. Natif du Monastier (en 1886), cet homme se retrouve rapidement conseiller général, de 1913 jusqu'en 1937. Il sera également député pendant toute cette période., puis sénateur de 1935 à 1940. Il sera Ministre des PTT, du Commerce, des Travaux Publics et enfin de l'Air. Dès 1919, il s'investit dans la construction de la Transcévenole, pour développer son canton et y offrir du travail. En effet, pendant tout le chantier, il y a eu jusqu'à 1500 hommes embauchés et bien payés. L'ambiance était bonne dans les cambuses... Laurent Eynac se battra pendant 20 ans pour l'édification de la ligne, jusqu'en 1939. Mais dès 1930, le trafic ferroviaire en France souffre de la rude concurrence de la route. La détermination de Laurent Eynac n'aura fait que retarder l'inévitable : l'abandon du projet. |
Viaduc de la Recoumène |
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![]() Tunnel d'Avouac Haut de page |
La Transcévenole n'aura jamais vu passer un train (si ce n'est les locomotives de chantier). Mais elle aura été témoin d'une certaine activité. Elle offre aujourd'hui un beau chemin de randonnée (à pied, à VTT, à cheval...). Une manifestation est d'ailleurs organisée chaque année, en mai. Quant aux ouvrages d'art, ils ont connu ou connaissent des utilisations diverses, parfois surprenantes : |
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Bibliographie : La
Transcévenole. Histoire de la ligne inachevée du
Puy à Aubenas. De Jean Grimaud. Ed. La Transcévenole. |
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Liens
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Contact : alex |
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Auteur : Alexandre Aubry |