En quelques lignes
- Histoire de la ligne - Description
de la ligne - Quelques chiffres
- Laurent Eynac - La
ligne, et maintenant ? Album
photos -Bibliographie - Liens
- Contact
En quelques lignes...
Viaduc en basalte de la Recoumène
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A la fin du XIXème
siècle, la liaison ferroviaire Clermont-Ferrand - Nîmes
était à l'étude. Les habitants d'Ardèche
et de Haute-Loire espéraient alors la construction d'une
ligne entre les villes d'Aubenas (Nieigles-Prades) et du Puy-en-Velay,
permettant alors la liaison Clermont-Ferrand - Nîmes. Mais
à cette époque, une deuxième solution était
évoquée : un passage par la vallée du Haut-Allier.
Cette deuxième solution fût finalement choisie et
en 1870, la "ligne de la Lozère" était
inaugurée : de Clermont, elle rejoignait Brioude, continuait
vers Langeac, puis vers Langogne par la vallée du Haut-Allier,
passait à Villefort pour enfin arriver à Nîmes.
Alti-ligériens et ardéchois
ne cesseront alors de se battre pour leur ligne, qui leur permettrait
entre autre de réduire le trajet entre Aubenas et le Puy
à 3 h au lieu de 2 jours. Elle permettrait surtout de
développer l'activité et le commerce sur toute
la zone concernée.
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Viaduc en arkose
des Badioux
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Histoire de la ligne
Viaduc
de la Recoumène
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1866 |
Ouverture de la ligne Saint-Etienne
- Le Puy en Velay |
1870 |
Ouverture de la ligne Clermont -
Nîmes (par Brioude, Langeac, Langogne) |
1906 |
Après l'insistance des habitants
du Velay et de l'Ardèche, la ligne Le Puy - Nieigles-Prades
(à côté d'Aubenas, devenu par la suite Lalevade
d'Ardèche) est déclarée d'utilité
publique. |
1911 |
Début des travaux. Percement
en Ardèche des tunnels du Roux et du Cheylas, et en Haute-Loire
du tunnel de Présailles. |
1914 |
Interruption des travaux à
cause de la guerre. Côté ardéchois ils ne
seront jamais repris. |
1919 |
Poursuite des travaux côté
Velay, sous l'impulsion de Laurent Eynac, conseiller général
de la Haute-Loire. |
1921- 1925 |
Construction du Viaduc de la Recoumène,
le plus haut (65 m). |
1937 |
Nationalisation des chemins de fer
français. |
1939 |
Abandon des travaux en Haute-Loire. |
1941 |
Arrêté de déclassement
de la ligne. |
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Pilier du viaduc
métallique de Chabannes
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Description de la ligne
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La ligne partirait
donc du Puy, passerait près de Laussonne, puis au Monastier-sur-Gazeille
(3700 habitants à cette époque). Elle atteindrait
alors son point culminant à Présailles (1078 m),
à la sortie du tunnel, puis elle rejoindrait la Loire
à Issarlès, suivrait le fleuve jusqu'à la
Palisse et continuerait vers Saint-Cirgues. Elle franchirait
alors la ligne de partage des eaux (Méditerranée/Atlantique)
dans le tunnel du Roux. A la sortie de ce tunnel, un problème
se posait. L'altitude était encore de 933 m et le terminus
(Nieigles-Prades), à 18 km à vol d'oiseau, n'était
qu'à 263 m, soit 670 m plus bas. Il fallut donc élaborer
la "spirale de Montpezat" pour que la pente reste satisfaisante
pour les trains : sur quelques kilomètres, plusieurs souterrains
formeraient une boucle hélicoïdale sur 4 niveaux.
La ligne passerait donc plusieurs fois sous elle-même.
Cette spirale ne restera qu'un projet titanesque.
A la fin des travaux en 1939, le tronçon Le
Puy - Le Monastier est achevé (gares, maisons de gardes-barrières,
entrepôts aussi). Il ne reste que les rails à poser.
Au-delà du Monastier, la voie franchit la Gazeille sur
le Viaduc de la Recoumène, passe le tunnel d'Avouac (75
m), celui de Présailles, passe à côté
des fondations de la gare de Présailles (au-dessous, câves
voûtées), puis s'arrête 500 m plus loin dans
un champ, où devait être construit le viaduc de
Mezeyrac, pour franchir l'Orcival et entrer en Ardèche.
Le projet prévoyait le franchissement
de la Veyradeyre et du Gage (affluents de la Loire) puis de la
Loire elle-même à Lapalisse, de traverser le tunnel
du Roux (percé, lui) avant d'attaquer la spirale de Montpezat.
Il restait donc beaucoup de travail côté Ardéchois.
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Pont près
d'Avouac
Viaduc de la
Recoumène
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Quelques chiffres
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- Tunnel le plus long : tunnel
du Roux (St-Cirgues) : 3336 m. Tunnel à double voie (pour
une meilleure ventilation). Terminé.
- Tunnel de Présailles
: 2626 m. Entièrement percé mais la voûte
n'a pas été totalement réalisée.
- Altitude maximum de la ligne
: 1078 m à Présailles.
- Longueur de la ligne : du Puy
à Nieigles-Prades : 89 km.
- 12 viaducs et 35 souterrains
(15,4 km au total).
- Un seul acident mortel : la
veille de Noël 1930, un ouvrier glissa d'un échaffaudage
du viaduc de Fontfreyde;
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Viaduc de la
Recoumène
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Laurent Eynac, ardent
défencseur de la Transcévenole
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page |
Si la construction
de la ligne côté Haute-Loire était à
ce point avancée, c'était certainement grâce
à l'acharnement de Laurent Eynac. Natif
du Monastier (en 1886), cet homme se retrouve rapidement conseiller
général, de 1913 jusqu'en 1937. Il sera également
député pendant toute cette période., puis
sénateur de 1935 à 1940. Il sera
Ministre des PTT, du Commerce, des Travaux Publics et enfin de
l'Air. Dès 1919, il s'investit dans la
construction de la Transcévenole, pour développer
son canton et y offrir du travail. En effet, pendant tout le
chantier, il y a eu jusqu'à 1500 hommes embauchés
et bien payés. L'ambiance était bonne dans les
cambuses... Laurent Eynac se battra pendant 20
ans pour l'édification de la ligne, jusqu'en 1939. Mais
dès 1930, le trafic ferroviaire en France souffre de la
rude concurrence de la route. La détermination de Laurent
Eynac n'aura fait que retarder l'inévitable : l'abandon
du projet.
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Viaduc de
la Recoumène |
La ligne, et maintenant ?
Tunnel d'Avouac
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La Transcévenole
n'aura jamais vu passer un train (si ce n'est les locomotives
de chantier). Mais elle aura été témoin
d'une certaine activité. Elle offre aujourd'hui un beau
chemin de randonnée (à pied, à VTT, à
cheval...). Une manifestation est d'ailleurs organisée
chaque année, en mai. Quant aux ouvrages
d'art, ils ont connu ou connaissent des utilisations diverses,
parfois surprenantes :
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Anecdote
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Lors du percement
du tunnel de Présailes, la poussière était
épouvantable et le travail pénible. Les ouvriers
buvaient alors beaucoup. On disait à l'époque qu'avec
tout ce vin, on aurait pu remplir le tunnel... |
Pont
de pierre, pont de fer
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Tous les viaducs
ont été contruits en pierre (basalte, arkose) excepté
celui de Chabannes. Un tablier métallique avait été
préféré car ce pont enjambait une faille
géologique. En cas d'un tremblement de terre, il aurait
mieux résisté. |
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- Tunnel du Roure : a servi de
cave d'affinage pour les fromageries du Velay.
- Gare des Badioux : est devenue
une colonie SNCF.
- Maisons de garde-barrière
: plusieurs sont devenues des résidences.
- 4 tunnels cédés
au Ministère des Affaires culturelles "pour les besoins
du service de protection des oeuvres d'art".
- Gare voyageurs du Monastier
: est devenue une colonie SNCF, puis une école maternelle,
avant d'être détruite pour laisser la place au nouveau
collège Laurent Eynac...
- Gare de marchandises du Monastier
: est devenue elle-aussi une colonie de la SNCF, puis une usine
et enfin une salle des fêtes (encore utilisée aujourd'hui).
- Tunnel de Présailles
: a été utilisé pour l'entrainement des
commandos des services spéciaux.
- Partie de la ligne vers Lantriac
: les rails ont été posés en 1960 pour les
besoins d'un feuilleton télévisé : "La
Princesse du rail".
- Viaduc des Badioux : a été
utilisé en 1980 pour un téléfilm "Le
Fou du Viaduc"
- Viaduc de la Recoumène
(65 m de hauteur) : sert l'été pour le saut à
l'élastique.
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Bibliographie :
La Transcévenole. Histoire de la ligne inachevée du Puy à Aubenas. De Jean Grimaud. Ed. La Transcévenole.
Liens :
Mézenc Rando Découverte : Pour partir en randonnée ou en raquette à neige bien accompagné, pour découvrir l'histoire du massif, sa flore, sa faune, son patrimoine : www.rando.mezenc.eu
Le massif Mézenc Gerbier en photos : albums photos thématiques : paysages 4 saisons, patrimoine, faune, flore, etc : www.mezenc.eu
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Contact webmestre: contact@mezenc.eu |
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Album photos (Transcévenole) Haut
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